CSBA Op-Ed - Août 2021
Un système éducatif financé par l'État est un droit précieux dont nous jouissons en tant que Canadiens. Savoir que nos enfants ont accès à l'enseignement primaire et secondaire est un confort que nous tenons pour acquis dans tout le pays. L'un des piliers des systèmes d'éducation publique au Canada est la présence de conseils scolaires et de conseils d'éducation de district (CED) démocratiquement élus, qui sont en place pour lier la communauté au système. Sans ces postes, l'éducation de nos élèves est entièrement entre les mains de politiciens et de bureaucrates motivés par les partis politiques. Ce n'est pas dans l'intérêt des élèves, des familles ou des communautés.
Les conseillers scolaires démocratiquement élus (y compris ceux qui fonctionnent comme CED, comme c'est le cas au Nouveau-Brunswick) constituent l'une des plus anciennes formes de représentation démocratique au Canada, et le seul niveau de gouvernement qui se consacre exclusivement à l'éducation. Comme l'a clairement démontré un récent examen indépendant de la documentation, il existe des liens étroits entre une gouvernance locale efficace et le bien-être et la réussite des élèves. Lorsqu'ils sont bien dimensionnés, les conseils scolaires et les CED constituent des organes de représentation suffisamment petits pour répondre aux besoins des familles et des communautés, et suffisamment grands pour garantir l'équité entre les différentes écoles. Le passage à un modèle de prise de décision centralisée avec des conseils d'école individuels crée simultanément un modèle de politique unique, tout en risquant de créer des écoles avec ou sans moyens et de limiter la participation. Alors que les partisans de la prise de décision centralisée invoquent souvent la faible participation électorale pour justifier l'élimination de la représentation démocratique, nous espérons que les citoyens conviendront que le choix de ne pas voter ne justifie en aucun cas l'élimination du droit de vote. Si ce raisonnement est utilisé pour défendre l'élimination de la représentation élue dans la gouvernance scolaire, il pourrait également être appliqué à d'autres niveaux de gouvernance tels que les municipalités.
Nous avons vu les effets de la privation de cette représentation dans l'éducation publique. Il suffit de regarder la Nouvelle-Écosse où le gouvernement libéral actuel a supprimé les conseils d'administration des écoles, privant ainsi le système éducatif d'une voix communautaire impartiale. En conséquence, les familles n'ont personne à contacter au niveau local ou à défendre au niveau du système, et les voix des minorités ont été perdues. Les administrateurs et les enseignants sont au maximum de leurs capacités et ne peuvent jouer ce rôle, incapables de défendre les élèves et les ressources dont ils ont besoin. Ce risque est maintenant présent au Nouveau-Brunswick, car le ministère de l'Éducation et du Développement de la petite enfance examine les CED actuellement élus au niveau local dans le cadre de son rapport intitulé "Réussir chez soi" : Un livre vert sur l'éducation au Nouveau-Brunswick".
Aucun système n'est parfait, et nous le savons. L'Association canadienne des commissions/conseils scolaires et les citoyens démocratiquement élus qu'elle représente reconnaissent l'importance d'examiner et d'améliorer la gouvernance, l'administration et la prestation de l'éducation publique. Dans le but premier de servir les élèves ainsi que leurs familles et leurs communautés, tous les niveaux de gouvernement doivent constamment collaborer afin d'offrir une éducation de la plus haute qualité possible. Il existe au Canada et à l'étranger des exemples probants où cela fonctionne très bien.
Il est évident que pour répondre aux besoins des élèves, de leurs familles et de la société, tout examen doit être fondé sur la recherche, objectif et inclusif. À cette fin, nous implorons les membres du public d'exiger que votre gouvernement provincial examine en profondeur le rôle que jouent les membres des conseils scolaires dans le système, en collaboration véritable avec les acteurs du système, afin de formuler ensemble des recommandations. Il faut prendre en compte les preuves appropriées avant de prendre des décisions sur la structure de l'éducation publique dans votre province. Il est également important de tenir compte du fait que les changements importants de structure entraînent généralement une période pluriannuelle d'instabilité relative avant que l'accent ne soit à nouveau mis sur l'apprentissage et la réussite des élèves. Cela ne signifie pas que le changement ne doit pas avoir lieu, mais il doit se traduire par une amélioration de la collaboration systémique au profit des élèves.
En cette période de sensibilisation et d'attention accrue aux besoins des citoyens marginalisés, il est d'une importance vitale de s'assurer que la gouvernance de l'éducation répond aux besoins des communautés, et cet intérêt ne se limite pas aux seuls parents. Les CED sont le mécanisme démocratique qui permet une éducation répondant aux aspirations de nos communautés au Nouveau-Brunswick et au Canada. Nous implorons tous les résidents du Nouveau-Brunswick de dire à leur gouvernement provincial qu'ils ne soutiendront pas la perte de la voix démocratique locale en matière d'éducation, qui demeure un pilier de notre système public.
Un système d'éducation financé par les fonds publics est un droit précieux dont jouissent les Canadiens. La certitude que nos enfants ont accès à l'enseignement primaire et secondaire est un réconfort que nous tenons pour acquis partout aux quatre coins du pays. La présence de commissions/conseils scolaires et de Conseils d'éducation de district (DEC) élus démocratiquement, en place pour relier la collectivité au système, est l'un des piliers des systèmes d'éducation public au Canada. Sans ces instances, l'enseignement des élèves est entièrement entre les mains de politiciens et de bureaucrates motivés par les partis politiques, ce qui n'est pas dans l'intérêt supérieur des élèves, ni des familles ni des collectivités.
Les commissaires/conseillers scolaires élus démocratiquement (y compris ceux œuvrent au sein de DEC comme c'est le cas au Nouveau-Brunswick) sont l'une des plus anciennes formes de représentation démocratique au Canada et l'unique palier de gouvernement consacré exclusivement à l'éducation. Un récent examen indépendant de la littérature a démontré clairement l'existence de liens solides entre la gouvernance locale efficace et le bien-être et la réussite des élèves. Lorsqu'ils sont de taille appropriée, les commissions/conseils scolaires et les DEC sont des organes de représentation suffisamment petits pour s'adapter aux besoins des familles et des collectivités, et assez grands pour assurer l'équité entre les différentes écoles. L'adoption d'un modèle décisionnel centralisé doté de conseils d'école individuels produit simultanément un modèle de politique à taille unique et le risque, d'une part, de créer des écoles nanties et moins nanties et, d'autre part, de limiter la participation. Si les promoteurs de la prise de décision centralisée citent fréquemment la faible participation électorale comme motif pour éliminer la représentation démocratique, nous espérons que les citoyens conviendront que le choix de ne pas voter n'est en aucun cas une raison d'éliminer ce droit de vote. Si cet argument est avancé pour défendre l'élimination de la représentation élue en matière de gouvernance scolaire, il peut aussi être appliqué à d'autres niveaux de gouvernance tel le municipal.
Nous avons été témoin des effets de priver les gens de cette représentation dans l'éducation publique. Il suffit de regarder la Nouvelle-Écosse où l'actuel gouvernement libéral a éliminé les commissions/conseils scolaires, dépouillant le système d'éducation d'une voix communautaire impartiale au bout du compte. Par conséquent, les familles n'ont personne à l'échelon local avec qui communiquer ou qui peut défendre leurs intérêts au niveau systémique et les voix des minorités ont été réduites au silence. Débordés, les administrateurs et les enseignants ne peuvent s'acquitter de ce rôle, incapables de défendre les intérêts des élèves, ni de revendiquer les ressources voulues. Dès lors, ce risque est présent au Nouveau-Brunswick alors que le ministère de l'Éducation et du Développement de la petite enfance se penche sur les DEC élus localement dans le cadre de son rapport, " Succès chez nous : Un livre vert sur l'éducation au Nouveau-Brunswick ".
Aucun système n'est parfait, nous en convenons. L'Association canadienne des commissions/ conseils scolaires et les citoyens élus démocratiquement qu'elle représente sont conscients de l'importance d'examiner et d'améliorer la gouvernance, l'administration et la prestation de l'enseignement public. Dans l'objectif premier de desservir les élèves ainsi que leur famille et leur collectivité, tous les niveaux de gouvernement doivent systématiquement travailler ensemble pour veiller à ce que nous offrions un enseignement de la meilleure qualité possible. Il existe de solides exemples, au Canada et à l'étranger, où cela fonctionne très bien.
Il est très clair que pour répondre aux besoins des élèves, de leur famille et de la société, tout examen doit être objectif, inclusif et fondé sur la recherche. À cette fin, nous implorons les citoyens à exiger que votre gouvernement provincial jette un regard profond sur le rôle que les membres des commissions/conseils scolaires jouent dans le système, en véritable collaboration avec les autres acteurs du système, afin de formuler des recommandations ensemble. Il faut analyser les preuves pertinentes avant de prendre des décisions sur la structure de l'enseignement public dans votre province. Il importe aussi d'examiner les données selon lesquelles d'importants changements de structure s'associent généralement à une période pluriannuelle d'instabilité relative avant que l'apprentissage et la réussite des élèves ne reviennent à l'avant-plan. Cela ne signifie pas qu'il ne devrait pas y avoir de changements, mais bien que ceux-ci doivent se traduire par une collaboration systémique améliorée, au profit des élèves.
En cette époque de sensibilisation et d'attention accrues aux besoins des citoyens marginalisés, il est d'une importance vitale de veiller à ce que la gouvernance de l'éducation réponde aux besoins des collectivités : cet intérêt ne se limite pas seulement aux parents. Les DEC sont le mécanisme démocratique qui favorise un enseignement adapté aux aspirations de nos collectivités au Nouveau-Brunswick et au Canada. Nous exhortons tous les résidents du Nouveau-Brunswick à communiquer à leur gouvernement provincial qu'ils n'accepteront pas la perte de la voix démocratique en éducation, qui demeure un pilier de notre système public.